mardi 23 avril 2019

Mardi 23 avril : île du Lys




Mardi 23 avril : île du Lys
 
Aujourd'hui nous sommes arrêtés devant l'île du Lys, mais comme c'est une réserve intégrale, personne ne peut descendre à part les ornithologues qu'on a déposés, je suis donc restée à bord.

 
 
       Le tourisme dans les TAAF

Les Terres australes et antarctiques françaises sont des sanctuaires de biodiversité extrêmement protégés, le tourisme y est peu développé pour des raisons évidentes de protection de l’environnement. Les quelques privilégiés qui embarquent sur le Marion Dufresne sont encadrés pour comprendre et respecter les règles de préservation de cette faune et flore exceptionnelles. Clémence Triaureau est chargée du tourisme et des boutiques sur les îles australes ainsi que sur le Marion Dufresne.


 En amont des rotations, elle s’occupe des demandes de renseignements, des réservations et de l’accompagnement des touristes dans leur préparation du voyage (allant du dossier médical au contenu de leurs valises). Elle veille aussi à faire comprendre aux passagers que le navire a pour vocation une mission scientifique et logistique prioritaire sur tout.  Une fois arrivée dans les îles australes, elle guide les touristes à terre, quand les conditions le permettent, sur un parcours prévu en partenariat avec un agent de la Réserve naturelle afin de n’impacter ni la biodiversité, ni la logistique, ni les personnes travaillant sur place.
 
Lorsqu’elle est hors OP, Clémence travaille au siège des TAAF à St Pierre et gère les commandes, les stocks et les produits pour que chacune des boutiques (Crozet, Kerguelen, Amsterdam et celle du bateau) ne manque de rien. « Cette vie est très riche aussi bien du point de vue de la découverte de terres quasi inaccessibles que des relations humaines » me confie-t-elle.


Pour la première fois depuis notre départ, le temps est assez maussade et la mer s’agite, l’OPEA vient de faire une annonce au micro pour demander à tout le monde de ne rien laisser trainer dans les cabines et de tout attacher ou ranger dans les laboratoires (gloups).
 

Je profite du retour d’une grande partie des équipes à bord pour interroger Simon Gutierrez sur sa mission. Simon est colombien et parle avec un accent extraordinaire, il est le chef de la mission à Tromelin où nous le laisserons avec deux autres personnes Brice Gautier, infirmier et Marc Leménager, agent TAAF. ils y resteront pendant quatre mois jusqu’à la relève, mi-août, assurée par le Marion Dufresne. Il m’explique qu’il va s’occuper de l’entretient des infrastructures et du bon déroulement de la mission, Brice le secondera dans ces tâches, tout en assurant la partie médicale si nécessaire ; quant à Marc Leménager, il s’occupera de la partie biodiversité et protection de l’environnement. Dans la foulée, j’interviewe Brice sur sa mission ( toutes les interviews seront mises en ligne à mon retour à la Reunion car elles sont trop lourdes pour être envoyées depuis le bateau, la connexion internet étant limitée au strict minimum).


Un des ornithologues, Matthieu Le Corre (Université de la Réunion) me donne enfin le nom du petit oiseau que j’ai vu à Grande Glorieuse, c’est un nectarinia souimanga.
 
 









1 commentaire:

  1. Intéressant d'en savoir plus sur ce qu'est une mission au quotidien sur Tromelin… Peut-être serait-il tout aussi intéressant d'interviewer également l'équipe qui en reviendra, sur leurs fonctions, sur leur vécu ??

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